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Pour la culture et le spectacle : des actes essentiels, et vite !

mercredi 3 mars 2021

Le 4 mars, le SIPMCS-CNT appelle tous les professionnel·le·s concerné·e·s et leurs soutiens à se joindre aux mobilisations organisées partout sur le territoire, pour défendre nos emplois et nos vies, avec toutes les organisations syndicales de la profession. À Paris, rendez-vous à partir de midi place de la République.

Une année sans cotisations

Le 4 mars 2020, la porte-parole du gouvernement affirmait que «  le pays [n’allait] pas s’arrêter de fonctionner purement et simplement  ». Non seulement le pays s’est arrêté pendant le confinement décrété dix jours plus tard, mais, après un an de complète incurie dans la gestion de l’épidémie, la culture et le spectacle sont, eux, toujours contraints dans les faits à l’inactivité et dépourvus de visibilité quant à un calendrier de reprise. Renonçant à mettre en place des mesures adaptées à ces secteurs, le gouvernement a fait le choix politique de se passer de ces travailleurs et travailleuses et de ce qu’ils produisent, pour eux et pour tou·te·s.
Un an plus tard, des dizaines de milliers de femmes et d’hommes ne savent pas s’ils pourront vivre de leur travail dans les mois prochains. Ils ne savent pas non plus sur quels revenus – d’activité ou de substitution – ils pourront compter  !

Les oublié·e·s du plan de relance

Le 1er février, les ministres du travail et de la culture ont missionné un conseiller maître de la Cour des comptes afin d’«  évaluer la situation des intermittents après le 31 août 2021, en différenciant l’analyse selon le secteur d’activité concerné, le métier exercé et la date anniversaire des droits  », tout ça pour aboutir à des «  réponses ciblées  ». Derrière cette mission, c’est donc le refus d’une nouvelle «  année blanche  » pour tou·te·s les intermittent·e·s qui se dessine à l’horizon, et des droits individualisés à l’extrême.
Pour les artistes-auteurs et autrices, dont le rapport Racine mettait en lumière il y a un an déjà combien leur situation est précaire et leurs droits sociaux bafoués, les critères d’éligibilité du fonds de solidarité ont empêché nombre d’entre elles et eux de bénéficier d’aides.
Les professionnel·le·s de la culture et du spectacle n’ont pas besoin d’un énième bureaucrate pour dire ce qui serait bon pour eux. Ils et elles le savent, le disent et le revendiquent. Ils et elles veulent pouvoir travailler dans des conditions dignes, respectueuses de la santé de tou·te·s et à même de leur garantir les droits sociaux qui les protégeront demain.

Mobilisé·e·s pour défendre l’emploi

Quand des milliards sont déversés pour «  aider  » des multinationales et préserver leurs dividendes, un plan massif pour sauvegarder l’emploi et les droits sociaux dans la culture et le spectacle est rejeté avec quelque désinvolture et encore plus de mépris. Alors assez de ces «  on va voir  » et autres «  soyez patients  »  ! Des actes, et vite  !