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Métiers de la post-production

Ça commence à bouger !

dimanche 15 avril 2018

Le Syndicat interprofessionnel de la presse, des médias, de la communication et du spectacle (SIPMCS) soutient le mouvement des salarié·e·s de la post-production. Prochaine AG le 16 avril à la Bourse du travail (Paris 10e).

Communiqué des Monteurs associés du 14 avril :

"Vendredi 13 avril, les syndicats de producteurs ont rencontré les syndicats de salarié·e·s, soutenus par un rassemblement d’une cinquantaine de personnes, en bas de l’immeuble où se tiennent les négociations.

Les propositions de l’Union des producteurs de cinéma (UPC), notamment le forfait 42 heures, ont été à nouveau présentées… et refusées d’une seule voix par le Syndicat des professionnels des industries de l’audiovisuel et du cinéma (SPIAC-CGT) et le Syndicat national des techniciens de la cinématographie et de la télévision (SNTPCT), se faisant l’écho de l’assemblée générale des monteurs, monteurs son, bruiteurs et mixeurs qui, le 10 avril dernier, jour de la grève, a jugé à l’unanimité le principe d’une base forfaitaire de 42 heures comme inacceptable.

Le Syndicat des producteurs indépendants (SPI), quant à lui, a avancé ses propositions. Il accepte enfin l’idée d’une augmentation de salaire pour les monteurs et monteuses. C’est la première fois qu’il sort de son mutisme en ce qui concerne notre poste ! Cette augmentation du salaire minimal conventionnel s’ajoute à celles déjà proposées aux chefs monteurs son, bruiteurs et mixeurs (sur la base des 39 heures). Le SPI affirme que le principe d’une indemnité repas est à l’étude. L’Association des producteurs indépendants (API) semble disposé à se rallier à ces propositions.

Il est évident que la journée d’action et de grève du 10 avril a produit un effet tangible. Mais il reste du chemin à parcourir : rien n’a été proposé pour les assistants monteurs, ce qui est inacceptable, aucune réponse n’est faite aux sujet des monteurs paroles, rien n’est prévu pour la prise en compte réelle des heures supplémentaires. Les augmentations proposées sont encore loin de ce qui était demandé, même si on peut saluer une réelle avancée de la part des producteurs. En outre, contrairement à l’UPC et à l’API, le SPI refuse d’accorder le statut de cadre collaborateur de création aux chefs monteurs son.

Une prochaine réunion avec les syndicats d’employeurs est prévue mardi 17 avril. Lors de celle-ci, le SPI et l’API doivent nous donner des réponses sur tous les points qui restent en suspens, mais il reste une inconnue de taille : comment se positionnera l’UPC, qui déclare qu’il ne pourra revenir vers nous que début mai…

La lutte commence à porter ses fruits. Alors plus que jamais, la pression doit être maintenue.

Une assemblée générale se tiendra lundi prochain 16 avril à partir de 19 h 30, à la salle Jean-Jaurès de la Bourse du travail (4 rue du Château d’Eau, dans le 10e arrondissement).

Lors de cette AG, nous vous détaillerons les propositions qui ont été faites mais surtout nous devrons décider tous ensemble, monteurs, monteurs son, bruiteurs et mixeurs, des suites à donner au mouvement : quelle réponse faire aux producteurs ? La grève suspendue mardi dernier doit-elle reprendre, et si oui quand ? Quelle est la meilleure façon d’avancer tout en maintenant la pression ? Les producteurs doivent impérativement comprendre que nous restons mobilisés et déterminés.

Votre présence est très importante. Notez bien ce rendez-vous et venez nombreux !"

Pour consulter les précédents communiqués :

Ensemble, pour une mobilisation inédite dans le cinéma !
Pourquoi nous ferons grève !
Soyons mobilisés, c’est LE moment !
Des nouvelles de la grève