Un syndicalisme autogestionnaire et sans permanent

Accueil > Boîtes en lutte > Solidarité > Défense des fonctions des journalistes

Motion de SR soutenus par SNJ, CFDT, FO, CGT, CFTC

Défense des fonctions des journalistes

mercredi 1er décembre 2004

Directement menacés par l’accord signé entre le SPP et le Livre, des SR proposent cette motion que le SIPM n’a pas signée.

Voir le texte de la motion après l’introduction.

Des SR du SNJ, du SIPM, de la CGT et non syndiqués se sont réunis samedi 20 novembre pour s’organiser face à l’annonce de la signature d’un accord qui les met dirctement en danger entre le SPP et la CGT du Livre. En effet, dans le flou le plus total concernant les statuts, il s’agit ni plus ni moins de sortir les SR de la convention collective des journalistes.

Le SIPM n’a finalement pas signé la motion parce qu’elle laisse trop de place au corporatisme, qui est aujourd’hui le premier ennemi de l’ensemble des salariés de la presse et le premier allié des patrons. Ce même corporatisme étroit qui a permis aux syndicats du Livre de signer un accord avec le plus parfait mépris pour les autres catégories.

Cette motion soulève cependant des questions essentielles, c’est pourquoi nous la publions.


La motion :

Attachés à la qualité de l’information, les journalistes de la presse nationale appellent au respect de toutes les fonctions du journalisme et à la défense de l’emploi.

Des négociations seraient en voie d’achèvement entre l’organisation patronale de la presse quotidienne parisienne et les syndicats d’ouvriers et de cadres techniques.

Ces négociations qui pourraient acter l’entrée de non journalistes dans des fonctions de la rédaction auraient des conséquences directes sur nos emplois et notre statut. Les journalistes de la presse quotidienne parisienne refusent :
 que leurs emplois soient bradés et notamment ceux les plus précaires (pigistes et CDD) en attente d’intégrations ;
 que certaines fonctions de la profession soient dévalorisées en ravalant leur périmètre à de simples tâches techniques ;
 que des tâches journalistiques soient effectuées par des non titulaires de la carte professionnelle de journaliste
 que des personnels à statuts différents effectuent demain le même travail dans la presse quotidienne.

En conséquence, face au risque de faire s’affronter des catégories de personnels, nous demandons le retrait dans le projet concernant les ouvriers et cadres techniques de tout ce qui relève de la convention collective des journalistes. Faute de quoi, si aucune réponse satisfaisante n’est apportée, nous n’excluons aucune forme d’action pour nous faire entendre.