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SIPM

- La carte de presse

publié dans le Ca presse HS2

lundi 13 octobre 2003

L’attribution de la carte de presse est faite par un organisme paritaire, le CCIJP. Evidemment, l’intérêt des patrons n’est pas celui des journalistes.

C’est un droit pour toute personne dont la principale partie des revenus est tirée d’une activité de journaliste (SR, maquettiste, rédacteur, photographe, dessinateur, iconographe...). Il faut au minimum que la moyenne annuelle des revenus avoisine le SMIC.

La commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP) est paritaire, c’est-à-dire qu’elle est cogérée par les patrons et par les salariés, depuis le 22 mai 1936. La logique patronale est de limiter au maximum la délivrance de la carte (par exemple en refusant de l’attribuer aux bas revenus, alors que par ailleurs ils recourent de plus en plus à des précaires sous-payés !).

En 2002, 35 270 cartes ont été attribuées, dont 7 392 à des précaires ou chômeurs.

Conditions d’attribution :
 3 mois d’activité comme journaliste (CCJ) ;
 travailler dans une entreprise de presse (immatriculation à la commission paritaire non indispensable : prouver la nature journalistique du travail) ;
 journalistes en ligne : dépendre de la CCJ.

Les exclus de la carte :
 journalistes des collectivités territoriales avec statut de fonctionnaire ou d’agent public contractuel (ne peuvent invoquer la clause de conscience) ;
 correspondants locaux de presse.

Ca sert à quoi ?
 la carte est théoriquement nécessaire pour travailler plus de 3 mois dans une entreprise de presse (convention collective des journalistes - CCJ -, art. 6) ;
 aide à se faire payer en salaire et non en Agessa ;
 l’abattement sur les impôts sur le revenu ne dépendent pas de la possession de la carte de presse, mais de l’activité effectuée. La carte facilite cependant la justification en cas de contrôle ;
 la carte est un document d’identité ;
 elle sert à prouver sa qualité de journaliste ;
 elle rend de menus services intéressants pour les précaires : entrée gratuite dans les musées publics.

Attribution « exceptionnelle » :
 avoir eu la carte pendant au moins deux ans peut donner droit à un renouvellement pendant deux ans en cas de chômage, travail dans un journal d’entreprise ou de collectivité locale, boîte de production...
 salariés de gratuits, contrats de qualif, droits d’auteur : possibilité d’attribution au cas par cas.

Commission de la carte : CCIJP

Code du travail : lois L761-15 à L761-16 ; décrets R 761-3 à R 761-23 (voir le site de Légifrance).

Convention collective