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Les CLP d’Aisne

Les CLP de L’Union doivent se serrer la ceinture...

vendredi 3 mars 2006

Pour les directions des canards, le CLP est une variable d’ajustement sans importance. Ce qui se passe à L’Union est révélateur. A quand des CLP salariés, avec un droit à la carte de presse ?

Communiqué du comité CLP d’Aisne Thiérache. Plus bas, le message de la direction aux CLP du journal.


« De toute évidence, la direction générale de l’UNION a décidé de sacrifier l’information locale. Les dernières éditions en sont la preuve flagrante. A l’instar de bon nombre de services publics, écoles, etc., l’information locale risque donc de disparaître à terme.

Les premiers touchés sont les correspondants de presse. L’UNION, après leur avoir demandé encore récemment d’investir dans des équipements numériques et informatiques coûteux, ne trouve rien de mieux que de restreindre leur domaine d’intervention et par contre coup les revenus qu’ils tirent de cette activité.

La presse quotidienne régionale semble oublier qu’elle vit grâce à son réseau de correspondants de presse qui remonte les informations de proximité dont bon nombre de lecteurs sont friands.

Nous comptons sur votre soutien et votre intervention auprès des organes et des syndicats de presse concernés pour le droit à l’information locale et la défense des correspondants de presse que leur statut actuel d’indépendant ne protège pas. Il faut rappeler que la loi n’oblige pas qu’un contrat écrit soit établi entre le CLP et l’organe de presse. Le CLP est jetable et ne bénéficie d’aucune protection.

Le comité de CLP de Aisne Thiérache


Voici un extrait de la note du 14/02/06 qu’on reçue bon nombre de correspondants de presse du journal l’UNION.

« Des réductions de pagination imposées par la direction générale perturbent depuis une semaine l’écoulement des papiers. Cela ne devrait pas s’arranger dans les semaines qui viennent, augmentation du prix du papier, nous dit-on, oblige ! Il faut donc s’adapter en conséquence.

Cette même direction générale souhaite que chaque chef d’agence contrôle davantage le travail de chaque correspondant.

Par conséquent, il est impératif que chaque correspondant communique au préalable à l’agence d’Hirson ses prochains papiers, de la semaine par exemple, afin que les deux journalistes de l’agence établissent un planning. En particulier pour tous les sujets d’initiative (hors agenda), qui peuvent déboucher sur des articles fouillés sous forme de tête de page.

Il est nécessaire aussi, nous dit-on, de ne plus "tirer sur tout ce qui bouge", autrement dit d’éviter de faire des papiers sur de petits événements susceptibles d’intéresser peu de monde (ou lecteurs potentiels).

Je pense qu’il est donc logique de ne plus traiter les lotos, brocantes, repas, goûters des anciens, mardi gras au centre aéré, après-midi tricot ou crêpes, parties de pêche avec peu de participants, réunions associatives avec trois ou quatre personnes,etc.

Les autres événements doivent être traités sous forme de papiers concis précis, entre 500 et 1500 signes. Il n’est pas non plus nécessaire de proposer 3, 4 ou 5 photos, mais une seule ou deux.

La direction générale ne donne pas l’impression de vouloir revenir en arrière par rapport à ces nouvelles contraintes, c’est le moins que l’on puisse dire... Il faut donc les respecter, même si cela est compliqué, ingrat, désolant, et entraîne de nombreuses critiques de la part des responsables associatifs, décideurs locaux, élus et bien sûr lecteurs...

Bon courage à tous. »