Un syndicalisme autogestionnaire et sans permanent

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SIPM

Les correspondants locaux de presse (CLP)

publié dans Ca presse HS2

lundi 13 octobre 2003

Les CLP n’ont guère de droits, ils ne sont pas même salariés...

Ils sont de plus en plus nombreux, 30 000 pour 5 000 journalistes en presse locale. Les CLP sont rattachés au régime des non-salariés, sans contrat de travail, selon la loi du 27/01/93 (art. 16). Les revenus de cette activité ne doivent pas excéder 15 % du plafond annuel de la Sécurité sociale, au-dessus le correspondant doit s’immatriculer et cotiser à l’URSAAF (comme travailleur indépendant).

En théorie une activité d’appoint, des CLP sont recrutés pour un vrai travail de journaliste.
Ouest-France a 2 700 CLP, seule source de revenus pour beaucoup.

Tarifs d’un PQR aquitain :
 une brève = 0,8 e ;
 un papier = 3 e ;
 une nouvelle développée = 11 e ;
 une photo publiée = 1,8 e…

Intérêt pour le canard :
 pas de contrat ;
 pas de cotisations sociales ;
 « indemnisations » minimalistes.

Intérêt pour le correspondant :
 « gérer librement son activité »... trop cool.

Petits inconvénients :
 ni chômage ni sécu ni retraite ;
 pas de congés payés ;
 pas de reconnaissance sociale.

Des CLP demandent un statut salarié. Pas de mystère : il faut s’organiser, se syndiquer, se regrouper en associations !

Asso bretonne : Presse-papier, BP 142, 44403 Rezé Cedex