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Procès de Saidou et Said Bouamama : défendre la liberté d’expression

mardi 20 janvier 2015

Procès de Saidou et Said Bouamama mardi 20 janvier, 13 heures, 17e chambre du TGI de Paris : soyons solidaires !

Saidou, chanteur du groupe ZEP, et Said Bouamama, sociologue et militant (sociologie des dominations, lutte contre les discriminations fondés sur le sexe, les origines et la classe sociale) passent en procès pour leur contribution à un livre/disque intitulé « Nique la France, devoir d’insolence ».

Cette œuvre qui dénonce le passé colonialiste et impérialiste de la France ainsi que ses conséquences actuelles a été attaquée par l’Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne, l’Agrif, association d’extrême droite, pour injure publique et incitation à la haine.

L’Agrif, qui a par exemple intenté cinq procès contre Charlie Hebdo entre 1994 et 1998, et a également assigné des personnes aussi diverses que Costa Gavras, Mocky, Bettina Rheims, Godard, Scorcese, Sniper, Houria Boutelja, Lanzman, les Guignols de l’Info, etc., lutte principalement par voie juridique pour systématiquement défendre ce qu’elle appelle "l’identité chrétienne" et "nationale".

À l’heure où des millions de manifestants défilent pour la liberté d’expression, ce procès et les motifs retenus paraissent venir d’un autre âge. Ou ne font hélas que confirmer les paroles de la chanson Nique la France de Saidou, écrite par Said Bouamama.

Saidou a de nombreuses fois joué pour la CNT, aussi bien au sein du groupe MAP que dans ZEP. Il l’a fait, pendant des années, en soutien à notre Confédération et à ses luttes, tant sociales qu’internationalistes.

Pour démontrer que pour nous, libertaires et anarcho-syndicalistes, la solidarité n’est pas un vain mot, nous appelons à venir nombreux demain à 13 heures, au TGI de Paris (4, bd du Palais, métro Cité), 17e chambre, pour soutenir Saidou et Said Bouamama.

Le SIPMCS.