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CNT- Union régionale Île-de-France des syndicats

Sous-payés, méprisés, harcelés : si tu l’ouvres t’es viré !

Commission Droits des travailleurs

samedi 17 septembre 2005

Tract régional dans le cadre de la campagne pour l’abrogation des ordonnances Villepin / Défense des droits des travailleurs.

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le tract
de l’Union régionale
CNT Île-de-France.


Confédération nationale du travail - Union régionale des syndicats d’Ile-de-France
33, rue des Vignoles, 75020 Paris - Tél. : 01 43 72 09 54 - Mél : br.rp@cnt-f.org
Permanences : le soir de 18h à 20h en semaine
Site Internet : http://cnt-f.org

ABROGATION DES ORDONNANCES VILLEPIN

RÉUNION PUBLIQUE SAMEDI 8 OCTOBRE À 17H
DROITS DES TRAVAILLEURS : état des lieux
Histoire - enjeux - quelles luttes pour nos droits ?


 André, projectionniste et syndicaliste, a été embauché dans un cinéma. En septembre dernier, M. Borloo, le patron, voulait imposer des changements d’horaires de travail et de jours de repos. André a été désigné porte-parole de la contestation. Une grève a été envisagée... Qui n’aura jamais lieu, car André, embauché en CNE, a été licencié sans motif. Les salariés « refroidis » abandonneront leurs revendications.

ILS SONT TOUS EN CNE...

 Fatia a enfin obtenu le travail qui lui permettra d’emménager avec Jérémie. Le travail en usine est dur, mais le patron, sympa, lui a expliqué que les 2 ans de période d’essai étaient une formalité. Six mois plus tard, Fatia attend un bébé. Le jeune couple profite de son nouveau bonheur. Mais M. Sarkozy, son patron, sait comment ça se passe avec les femmes. Le congé maternité, l’enfant malade, les retards... Il a employé Fatia en CNE, il n’est pas obligé de justifier le licenciement.

AU REVOIR, FATIA !

 Ahmed travaille dans le restaurant de M. Seillière. Il est très content. C’est son premier boulot. Il veut s’acheter un scooter. Mais le banquier lui refuse son prêt : en période d’essai pendant 2 ans, il pourra être viré du jour au lendemain. Ahmed voulait louer un studio... pour les agences, il n’a pas d’emploi stable ! Villepin a dit qu’Ahmed pourra bénéficier de réductions d’impôts. Mais Ahmed s’en fout. Son salaire est trop faible, il n’est pas imposable.

DOMMAGE !

 Sandrine est vendeuse. Elle a été embauchée en CNE depuis 3 mois. Sa patronne, Mme Parisot, lui fait effectuer régulièrement des heures sup non rémunérées. Elle n’avait pas osé se plaindre jusqu’à la semaine dernière, lorsque la patronne lui a demandé de venir finir un travail le samedi matin ! Elle a refusé. Le recommandé qu’elle a récupéré après le boulot, ce soir, lui indique que son contrat est rompu. Dans 15 jours, la porte. Elle pleure et regrette de n’avoir pas su se taire et obéir.

QUE FAIRE D’AUTRE ?...

... Organise-toi ! Syndique-toi !

Pour adhérer au SIPM-CNT


MANIF POUR LES DROITS DES TRAVAILLEURS
Mardi 4 octobre - République - 14 h 30

Braquage sur le droit du travail
 Le Contrat nouvelle embauche
pour les entreprises de moins de 20 salariés (extension déjà envisagée) : nouvelles embauches en période d’essai de 24 mois, pendant laquelle on peut être licencié par son employeur sans motif ! C’est la soumission et la précarité totale pour 2 ans qu’on impose aux travailleurs !
 De nouvelles exonérations de cotisations patronales : 25 milliards d’euros d’exonérations en 2005 (plus de cadeaux pour les patrons, moins d’argent pour la Sécurité sociale des travailleurs !)
 Les salariés de moins de 26 ans ne seront plus pris en compte dans les effectifs. Certains seuils d’effectifs (surtout 11 et 50 salariés) permettent d’accéder à des droits (logement, transport, DP, DS...). Cette mesure supprime ces droits en ne comptant pas les collègues plus jeunes.
 Le forfait-jour (dans la loi PME) qui permet de faire travailler de nombreux salariés jusqu’à 65 h par semaine !

Toutes ces « nouvelles » mesures sont censées « lutter contre le chômage » ! Mais elles ne font que généraliser la précarité et la flexibilité pour tous les futurs travailleurs embauchés. C’est du travail sans droits qui s’impose comme seule issue pour les privés d’emploi. Du chômeur pauvre au travailleur pauvre, sans aucune sécurité de l’emploi, c’est la misère qu’on réserve aux salariés !

Le MEDEF proclame que les ordonnances Villepin « vont dans le bon sens ». Mais le bon sens patronal est toujours une voie sans issue pour les travailleurs ! Les dirigeants politiques et économiques détruisent méthodiquement le droit du travail.

Contre le diktat patronal et gouvernemental cherchant à nous « mettre au travail » sans droits, nous devons défendre les droits collectifs acquis par les travailleurs au cours des luttes passées et les étendre grâce aux luttes futures.


Pour quoi nous battre ?

 Pour l’abrogation des ordonnances Villepin...
... et du forfait-jour institué par la loi PME de juillet 2005

 Pour renforcer les droits des précaires
Plus les précaires seront protégés, plus les patrons préféreront les CDI !
* requalification en CDI de tous les contrats précaires abusifs
* protection sociale renforcée des précaires pendant les périodes de chômage (financée par les patrons par le biais de l’augmentation des cotisations patronales)
* la prime de précarité à 10 % pour tous les précaires

 Pour renforcer la protection contre le licenciement abusif
Réintégration automatique dans l’entreprise si le salarié le souhaite

 Pour travailler tous, moins et autrement
Réduction massive du temps de travail sans perte de salaire ni flexibilité

Comment nous battre ?

Par la lutte syndicale !