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Soutien du SIPM-CNT aux salariés d’Emap France en grève

jeudi 1er juin 2006

Le SIPM-CNT apporte tout son soutien aux salariés en grève d’Emap France, troisième éditeur français de magazines.

Le SIPM-CNT apporte tout son soutien aux salariés en grève d’Emap France, troisième éditeur français de magazines.

Votre combat est le nôtre parce qu’il est on ne peut plus symptomatique de la situation de la presse actuelle :
 après avoir été restructuré au forceps, vous êtes sacrifié sur l’autel de la rentabilité et des sacro-saint dividendes pour satisfaire l’actionnariat de votre maison mère ;
 l’annonce de votre mise en vente a suscité l’intérêt de ces prédateurs des médias que sont les mal nommés fonds d’investissement comme Carlyle ou Candover ;
 cette cession, se faisant dans le secret des « data rooms », malgré toutes les déclarations d’intention, se traduira par un dépeçage d’un ensemble représentant une quarantaine de titres et plus de 1500 salariés.

En réclamant une « charte sociale » engageant tant votre direction que votre futur repreneur, votre combat est exemplaire. Au-delà de l’unité syndicale que vous affichez et de la mobilisation que vous suscitez, il est en effet du devoir de chacun, dans une situation aussi périlleuse que celle d’une cession, de se battre contre les externalisations et pour la préservation non seulement des emplois mais aussi des conventions collectives et des accords d’entreprises.

Vos revendications -en particulier sur les pigistes et sur la prime « pour service rendu »- devraient faire jurisprudence, qui plus est dans une période aussi tourmentée que celle que nous vivons, en témoignent la revente du Moniteur, les menaces qui pèsent sur le Groupe Tests.

Plus largement, le SIPM-CNT appelle à une mise en commun des expériences et à une coordination des luttes des salariés de la presse qui pour beaucoup connaissent les mêmes réalités : la dictature du profit, l’attaque des conditions de travail, le développement de la précarité et la menace sur les emplois, tout cela dans le cadre de transferts économiques de holdings et fonds d’investissement.

Nous sommes à vos côtés et prêts à vous apporter toute l’aide nécessaire.

Seuls nous ne sommes rien, unis nous pouvons tout.

Paris, le 31 mai 2006